Même si dans certains cas, elle n’est pas obligatoire, l’assurance Multirisque Habitation (MRH) est fortement conseillée. Pour bien la choisir, il est important de savoir la décrypter.
Protégez vos biens et votre maison
Pour comprendre un contrat d’assurance habitation, vous devez savoir comment il se compose. Il couvre les dommages que peuvent subir à la fois votre logement et vos biens qui s’y trouvent. Il inclut aussi la responsabilité civile (RC), c’est-à-dire qu’il couvre les dommages que vous pouvez causer à autrui. Seule la RC habitation est obligatoire pour tous les locataires. Même si elle est fortement conseillée, les propriétaires n’ont aucune obligation légale à en souscrire une. Néanmoins depuis la loi ALUR du 26 mars 2014, tous les copropriétaires d’immeubles soumis au statut de la copropriété ont désormais obligation de souscrire une assurance RC qu’ils soient propriétaires occupants ou non occupants.
Vérifiez les garanties essentielles
Généralement, les principaux risques couverts par la MRH sont :
- L’incendie
- Le dégât des eaux
- Le vol
- Le vandalisme
- Le bris de glace
- Les catastrophes naturelles et technologiques
- La tempête et autres événements climatiques
- Les attentats et actes de terrorisme
Bon à savoir : Regardez attentivement dans votre contrat le document appelé « Conditions générales » qui définit l’ensemble de ces garanties avec précision.
Choisissez les options en fonction de votre situation
En dehors de ces garanties classiques, vous pouvez faire le choix de souscrire à des options. Tout dépend de votre mode de vie mais aussi du montant que vous êtes prêt à mettre dans votre MRH. Si par exemple votre congélateur est généralement bien rempli, des assurances proposent de rembourser les denrées alimentaires à la suite d’un arrêt accidentel du courant électrique. Dans le cas où vous avez un jardin, vous pouvez opter pour la garantie des installations extérieures.
N’oubliez pas non plus de contrôler les services associés en cas de sinistre. Certains contrats proposent l’intervention en urgence d’un plombier ou d’un serrurier. Dans le cas d’un dégât des eaux, des services de nettoyage peuvent être mis à votre disposition.
Regardez les modalités de remboursement en cas de sinistre
Même si vous n’avez pas encore connu de sinistre, pensez à regarder les informations concernant les modalités de remboursement. Plusieurs éléments sont à prendre en compte :
- La franchise : C’est le montant en-dessous duquel, l’assureur ne remboursera pas. Ce seuil varie en fonction de votre cotisation. Généralement, plus le prix de votre assurance est bas et plus vous risquez d’avoir des franchises élevées.
- L’exclusion de garanties : C’est une clause qui prive l’assuré du bénéfice de la garantie en considération des circonstances particulières de réalisation du risque. Il y a plusieurs types d’exclusion. Par exemple, pour les dégâts des eaux, l’assureur peut ne pas le dédommager s’il provient d’un défaut d’entretien.
- La valeur du bien : Vous devez contrôler si vos biens sont remboursés à leur valeur à neuf ou en fonction de leur état de vétusté. Ce critère impactera le mode de remboursement en cas de sinistre.
- Les conditions particulières : Vous pouvez trouver dans certains contrats des clauses spécifiques comme par exemple la clause d’inhabitation. Derrière ce terme il faut comprendre que si vous êtes absent de votre domicile trop longtemps dans l’année, votre indemnisation suite à un cambriolage peut baisser voire même être annulée.
Dans tous les cas, n’hésitez pas à poser des questions dès que vous ne comprenez pas les termes figurant dans le contrat.
Bon à savoir : Vous vivez depuis longtemps dans le même logement ? Pensez à renouveler régulièrement le montant de vos biens déclaré dans votre contrat d’assurance habitation. D’une part, la valeur de votre logement a peut-être évolué en fonction de son état d’entretien et de sa localisation. D’autre part, vous avez certainement accumulé de nouveaux biens mobiliers.